HALF JAPANESE

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Pour évoquer un de mes plus grands souvenirs de Rock’n’Roll, je vais devoir vous emmener plus de quinze ans en arrière et vous transporter dans cette ville géniale d’Edimbourg. J’ai eu la chance d’y résider 6 mois à l’occasion d’un programme scolaire Européen (grosse branlette technocratique pompeusement appelée Europlus).

 

Les Pastels étaient un groupe écossais de Glasgow assez connu à l’époque et pour une bouchée de pain, ils se donnaient en live at The Venue, une petite salle de concert toute en longueur où j’avais déjà vu quelques semaines auparavant les très pop mais impecables The Auteurs. C’était un lieu assez intime, aujourd’hui disparu.

 

Il n’y avait pas eu grand tapage pour ce concert, juste quelques affiches en ville:  28 may – Edinburgh – Venue – The Pastels with Half Japanese… J’avait beau questionner mon entourage, personne n’avait jamais entendu parlé de cette 1ère partie.

 

C’est accompagné de 2 potes venus de Manchester que j’ai ainsi vu débouler sur scène un grand type brun aux cheveux longs et bouclés avec pour signe distinctif une paire de lunettes rondes et une guitare electrique (sans corde) suspendue au bout d’une bretelle imprimée de touches de piano.
Derrière lui 3 ou 4 gugus (je ne me rappelle plus très bien) qui se sont immédiatement mis à faire beaucoup de bruit. Les morceaux très courts se sont ainsi enchainés pendant une cinquantaine de minutes. Tout en prenant des poses de guitar hero, ou en faisant tournoyer son instrument dans les airs, le grand binoclar déclamait plus qu’il ne  chantait avec un phrasé que je qualifierai de dylano-nazillard des textes dont 80{10bfd2dac12c371e1ee211763f887d0bd22a0a3a83754ac004743943ddef435e} du sens m’échappait, mais qui avaient sur moi et mes potes un effet… hypnotico/claque dans la gueule. Nous étions, jeunes puceau du rock, devant notre premier ovni sonique et scénique. Partagés entre l’impression d’un grand foutage de gueule et d’un pur moment de génie.

 

Inutile de vous dire qu’après ça, la prestation des Pastels fut plus qu’anecdotique, sinon le rappel pour un duo sublime avec le chanteur sus-cité.

 

Quelques plus tard, de retour en France et à fond dans le grunge, je réalisais, au cours d’une conversation, que j’avais eu la chance d’assister à un concert D’Half Japanese et de leur leader Jad Fair, dieu vivant de la scène underground US, idole de Kurt Cobain, entre autre.

 

 

 

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Des albums existent (plus que les stones et les beatles réunis dit Jad Fair sur son site), je ne pense pas qu’ils soient encore distribués en France, je vous conseille vivement Fire in The Sky.

Je vous invite aussi chaudement à vous faire votre propre opinion sur l’animal en regardant d’abord ce live – assez fidele à la prestation à laquelle j’ai eu la chance d’assister – puis cet extrait d’un docu intitulé “The Band That Would Be King” où ils expliquent leur façon d’appréhender la musique de façon totalement autodidacte. A noter la présence de Moe Tucker, batteuse du Velvet Underground.

 

 

 

Enjoy !!!

 

 

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