On vous en avait parlé sur ce blog il y a quelques mois, ils sont même restés un bout de temps notre section "Coup de coeur". Ils passaient à Paris, le 04 mars 2008, au Nouveau Casino… Il était presque de notre devoir de nous y rendre afin de vous relater l’unique concert français de Los Campesinos!
Bien qu’arrivé avec une bonne heure de retard, j’ai eu le temps de m’envoyer 2 bières avant que les lumières ne s’éteignent sur les 200 spectateurs impatients qui avaient fait le déplacement. Une explication à cela peut-être, lorsque j’ai vu leur manager traverser le public à la rencontre d’une personne du staff qui lui apportait un rouleau géant de PQ. Comme quoi, la légende du rock s’écrit parfois backstage sur du papier hygiénique.
Les voilà enfin qui arrivent sur scène. Ce sont vraiment des gamins… 4 garçons, 3 filles.
Après m’être demandé pendant 5 minutes lequel des 7 avait bien pu rester aussi longtemps en carafe sur le trône, la musique a très vite pris le dessus.
L’interprétation est assez fidèle à l’album Hold on now, Youngster. Ce qui fait le style – et le charme – de Los Campesinos! ce sont ses 2 guitares énervées que tempèrent des petites ritournelles jouées au synthé ou au violon, sur une structure rythmique basée sur la rupture continuelle de tempo. L’autre atout du groupe vient de cette joute entre la très jolie voix féminine d’Aleksandra et celle si particulière de Gareth, le chanteur. Malheureusement – était-ce dû à un problème de sono – cette dernière ne passait pas très bien, limite désagréable, saturée.
Autre point noir: les morceaux s’enchainent et, malheureusement… se ressemblent. Bien qu’il nous ait expliqué qu’il avait cassé, la veille, la touche de "Si" de son xylophone, Gareth a également une facheuse tendance à systématiquement marteler en rythme l’instrument sur 90{10bfd2dac12c371e1ee211763f887d0bd22a0a3a83754ac004743943ddef435e} des morceaux. La répétition finit par annuler l’originalité de la chose… c’est con.
Mais, je suis sévère et ne fais que livrer un ressenti personnel. Les 7 étudiants de Cardiff débutent, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils n’ont pas le melon, bien au contraire. On les sent heureux d’être sur scène, une joyeuse bande de potes qui réalise tout juste ce qu’ils sont en train de vivre. "C’est la première fois de ma vie que je voie ça" s’exclame Gareth après qu’une fille montée sur scène retourne se jetter dans la fosse en exécutant une espèce de figure de GRS entre la roue et l’équilibre avant.
La relation avec le public semble spontannée et nécessaire: annonce des morceaux à venir, running jokes sur Manchester/Lyon qui se jouait ce soir-là, anecdotes liés à leur tournée, remerciemments… Du très bon esprit, à des années lumières de l’arrogance de certains one-shot band qui singent les icônes du Rock.
Finalement, un groupe à voir, pour passer un bon moment. En espérant que, d’ici leur prochain passage en Sarkoland, ils n’aient pas perdu cette fraîcheur et cette spontanéité qui les rend si sympathiques.
Merci ToukTouk pour les photos ci-dessus et à Sushie qui a posté sur dailymotion cette captation du concert en question: